lundi 5 septembre 2011

Edinbrrrrr!

Le titre de ce billet aurait aussi pu être Edinburrrrg, vu la façon dont les Écossais roulent le R du nom de leur capitale, mais j'aimais mieux souligner le fait que j'ai jamais eu aussi froid au mois d'août de toute ma vie! Mais pourquoi est-ce que je n'ai pas apporté ma tuque et mes mitaines? Ah oui, parce que c'était encore le mois d'août, même si s'en était la toute fin... Bref, la première chose qu'il faut retenir pour un voyage en Écosse: «y fa frette en ta», vivement les pelures d'oignon!

Édimbourg a toujours fait partie de ma liste des villes à visiter pendant mon séjour en Grande-Bretagne et voilà c'est fait, mais tellement pas à mon goût, mais pas du tout. Il va falloir que j'y retourne c'est sûr! La deuxième raison pour laquelle je partais à Édimbourg, c'est que mon équipe de balle-molle, les Voodoos étaient inscrits à un tournoi, le Edinburgh Festiball. Deux jours de tournoi à temps plein, ça ne donne pas beaucoup de temps pour le tourisme. Mais c'était oh combien amusant. Nous avons fini 3e de notre division, pas pire pantoute!

Le tournoi se situait sur les terrains d'un centre sportif universitaire et j'ai été étonné de voir la popularité d'un autre sport particulièrement britannique, non je ne parle du criquet à nouveau, mais bien du hockey sur gazon. Rien à avoir avec le hockey sur glace, le deck hockey, le hockey cosom ou le hockey bottine...

Nous avons réussi à faire deux soupers de groupe, dont un au resto La Tasca, une chaîne de tapas pour laquelle je n'avais pas vraiment d'attentes, mais qui m'a surprise. La bouffe était bonne et les portions généreuses. La sangria n'est pas aussi bonne que celle du resto mexicain Mañana à Montréal, mais après 2 pichets ça passe inaperçu! Nous avons mangé jusqu'à explosion, on aurait même pu rapporter des restes, mais quand on habite en auberge de jeunesse, c'est un peu moins approprié.


Le dimanche soir, l'équipe a pensé que c'était une bonne idée de me mettre en charge de l'addition. Le problème c'est qu'en Écosse, ils ont leurs propres billets de livres sterling. Parce chance, ils sont de la même couleur que les billets britanniques, mais c'est assez mêlant. Voici une petite étude comparativement nullement scientifique:


 Et voilà ce que ça donne quand on me laisse lousse avec le magot!

L'an prochain, on pense participer au tournoi de Canterbury, parce qu'on ne se le cachera pas, Édimbourg c'est loin et ça revient cher puisque le tournoi tombe à la fin du Fringe Festival et pendant une longue fin de semaine à cause du lundi férié.

J'ai quand même pu profiter du Fringe, même si je n'avais pas acheté de billets à l'avance. Le Fringe c'est le plus important festival des arts de la scène au monde. Il se déroule sur trois semaines en août tous les ans et il y en a vraiment pour tous les goûts. J'ai réussi à voir deux spectacles à la dernière minute. Le premier était le vendredi pas très longtemps après mon arrivée. Il s'agissait d'une pièce de théâtre intitulée The F Word que j'ai réussi à obtenir à la billetterie dernière minute qui offre 50% de rabais, donc j'ai dépensé un gros 5£. Et franchement, je suis bien contente de ne pas avoir dépensé plus. On m'a vendu la pièce comme la version XXIe siècle des Monologues du vagin et en plus il s'agissait d'une troupe canadienne, j'ai donc décidé de tenter ma chance et comme il pleuvait à boire debout, ce n'est pas comme si j'avais vraiment mieux à faire. J'ai trouvé la pièce trop inégale, des fois c'est vraiment tordant et d'autre c'est vraiment lourd tellement les sujets sont dramatiques et politisés. Ce spectacle doit être présenté à Toronto en 2012, je crois que vous êtes capables d'investir votre argent ailleurs, pour être bien honnête.

Le deuxième spectacle a plutôt été une révélation. Pendant qu'une partie de l'équipe avait réservé des billets à l'avance, trois de mes coéquipiers et moi-même avait le samedi soir de libre. Nous nous sommes donc dirigés vers Pleasance, un des sites du festival où l'on trouvait le plus de spectacles sous le même toit. Après avoir regardé l'horaire de la soirée (le cahier est aussi épais que le catalogue IKEA, si ça peut vous donner une idée de la programmation), nous avons conclu qu'il serait plus sage d'aller directement à la billetterie pour voir ce qui restait plutôt que d'avoir à changer d'idée 12 fois rendu à la caisse. Ce fut effectivement le bon choix, car il ne restait pas grand-chose surtout pour un groupe de 4 personnes. Nous avons fini par aller voir David Reed: Shamblehouse. Nous n'avions franchement aucune attente et cela a été payant, car nous avons tous bien apprécié ce stand-up/sketch show. Je ne vous raconterai pas les détails de l'histoire, car ç'a été un flop total avec les autres coéquipiers qui nous ont fait la face «heu je pense qu'il fallait être là pour trouver ça drôle» et que je crois qu'ils n'avaient pas tort, car les histoires d'un beigne qui veut apprendre à voler, ça peut être un peu farfelu hors contexte. Bref, j'ai été conquise par David Reed (qui n'est pas laid du tout!) et la critique aussi à ce que j'ai pu lire plus tard dans les journaux britanniques.

Après toutes ces activités en équipe, en moitié d'équipe et en tiers d'équipe, j'ai finalement eu mon lundi matin à moi toute seule pour faire ce qui me tentait dans la ville. Pour être fidèle à moi-même, je suis allée faire la visite à pied de la ville avec Sandeman's New Europe, donc ici New Edinburgh. Et fidèles à leurs habitudes, les guides travaillent fort pour leur pourboire et Brendan ne fait pas exception. J'ai encore pu profiter d'un tour à la fois amusant et éducatif. J'ai été aussi étonnée de voir qu'ils offraient 4 visites par jour à Édimbourg, et ce, heureusement pour moi, car mon train était à 14h, ce qui ne me laissait pas tant de temps libre que ça en matinée. J'ai donc été plus qu'heureuse de voir une visite annoncée à 9h30 et un lundi matin, on s'entend qu'il s'agit d'un groupe de personnes intéressées et non pas de gens encore sur le party de la veille comme disait mon guide. Si j'ai encore une fois rêvé à mes mitaines et à ma tuque pendant la visite, le soleil nous aura fait un timide coucou tandis que la pluie nous a évité sa présence, ce qui n'est pas si mal pour Édimbourg paraît-il.

Malgré la température peu invitante, j'ai vraiment eu un coup de foudre pour Édimbourg, et ce, moins de 20 minutes après mon arrivée, au même titre que Stockholm, Barcelone, Munich et Berlin. Peut-être que j'aurais dû m'installer au nord en premier, maintenant il est trop tard... c'est Londres que j'ai choisi et j'y suis bien installée, mais bon il peut toujours y avoir un revirement de situation en un an.

Et si je reprends le train pour m'y rendre, j'espère juste qu'il n'y aura pas de monsieur sale et puant qui s'assoie à côté de moi pour le retour... 4h30 de train, ça peut être très très long! Mais à mon plus grand soulagement, il a changé de place après 30 minutes, fiou! Car dans la vie, respirer ce n'est pas un luxe! Un petit conseil si vous prenez le train, vous pouvez dormir jusqu'à York, après le paysage vaut le détour. Pour les photos, c'est ici comme d'habitude.

1 commentaire:

  1. Je regrette encore de pas m'être installé à Edimbourg et ce même après 9 mois! Mais ce que je me demande le plus en ce moemnt c'est l'histoire du beigne qui veut apprendre à voler? Très intriguant!! :P

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