vendredi 28 septembre 2012

Alternative London


À force de tout remettre au lendemain, les jours deviennent des semaines, qui deviennent des mois et le tout se transforme en une année. Eh oui, cela nous aura pris un an à Miss ATO et moi pour reprendre notre rendez-vous manqué avec Alternative London, une visite guidée de l'art de la rue dans l'est de Londres, accompagnées de Miss É qui nous a rappelé que nous avions toujours cette visite à faire.

Dès les premières minutes de la visite, le guide s'empresse de faire la différence entre l'art de rue et les graffitis. L'art de rue est beaucoup plus élaboré, il y a beaucoup de techniques utilisées et cela prend un vrai talent d'artiste pour en faire, pas simplement de la peinture en aérosol. De plus, beaucoup d'artistes de rue obtiennent la permission des propriétaires des lieux avant de commencer à peindre (pas toujours, mais souvent), contrairement aux graffiteurs qui en font un acte rebelle et illégal et dont la ville s'amuse beaucoup à effacer les traces. Mais il y aussi certaines «guerres» d'artistes dans le secteur, où certaines personnes vont délibérément peindre par dessus une oeuvre pour la faire disparaître, c'est un secteur très compétitif.

Cette visite ne porte pas simplement sur l'art de la rue, mais aussi sur l'histoire du quartier de Shoreditch qui a grandement évolué de par les siècles. Cette leçon d'histoire est essentielle pour bien comprendre certaines oeuvres. Voici l'exemple parfait d'une oeuvre souvent mal interprétée. En voyant le personnage en noir, beaucoup de gens se disent: «Cool, un ninja!». Mais non, il s'agit plutôt d'une ode au multiculturalisme du quartier où les religions marchent main dans la main.

Notre guide Josh est aussi un artiste de rue, alors il s'y connaît vraiment bien dans le domaine et peut nous expliquer les techniques utilisées par les artistes. Une des techniques très en vogue à la suite du succès de Banksy (j'en parlais dans mon article sur Bristol), le pochoir. Des fois c'est très rudimentaire, mais d'autres fois le pochoir en fois doit prendre plus d'une lame d'X-acto pour être réalisé tellement il y a de détails.

Mais il n'a pas la tête enflée et il sait reconnaître les artistes qui ont beaucoup plus de talent que lui, mais aussi des techniques qui sortent de l'ordinaire pour donner des résultats extraordinaires. C'est le cas pour cette oeuvre:

L'art de la rue, c'est aussi la sculpture, aussi petite qu'elle soit! Disons que celle-ci est sous haute surveillance!

Il y a des artistes du monde entier qui viennent «exposer» à Londres, dont Olek une Polonaise accro du crochet. Elle était d'ailleurs de passage à Montréal au printemps dernier, à lire dans LaPresse pour mieux la connaître.

Nous avons fait la visite qui commençait à 18h, ce qui fait que la nuit est pratiquement tombée lors que nous avons fini le tour et que mon appareil-photo n'est pas génial la nuit. Disons que ça vaut la peine quand même, car certaines oeuvres ont été conçues pour être vues la nuit, comme ce cow-boy sous le feu des projecteurs.

Toutes les photos sont ici, mais il y a tellement plus à voir en faisant la visite, je vous le garantis! J'en avais vu beaucoup lorsque je me promenais dans les environs, mais même Miss ATO qui a habité le quartier a aussi fait de nombreuses découvertes. Et maintenant, nous faisons partie du 1%:

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