mercredi 26 septembre 2012

Prague = tchèque!


Voilà, j’en suis à la dernière escale européenne de mon périple. Après avoir fait un petit sondage sur Facebook, il semblerait que je ne pouvais pas partir d’Europe sans avoir mis les pieds à Prague. J’ai donc cédé à la pression et j’ai décidé d’aller à Prague. Je n’avais pas vraiment envie d’y aller seule. Miss Kiwi et Miss ATO m’avaient déjà fait part de leur désir de visiter la capitale de la République tchèque, mais malheureusement ni l’une ni l’autre n’était disponible aux mêmes dates que moi! Miss É qui partait pour Berlin m’avait demandé quelques suggestions de ville à visiter en Allemagne, car elle voulait voir un peu de pays. Je lui ai donc proposé de venir à Prague avec moi puisque cela coïncidait parfaitement avec mes dates. Elle ne s’est pas fait torde un bras et nous avons acheté nos billets, moi d’avion et elle de train.

Encore une fois, j’ai réussi à dénicher une petite auberge de jeunesse sur HostelWorld, le Art Hole Hostel. Le personnel super courtois et toujours prêt à donner des suggestions pour éviter les pièges touristiques, la déco éclectique et harmonieuse à la fois et le tout bien situé près du centre et des transports. Bref, dans la tradition des autres auberges visitées en Pologne et en Hongrie. Séjour presque parfait si cela n’avait été de l’Australien ronfleur à la puissance 10, mais il n’y a tellement aucun moyen de prédire qui se trouvera dans notre chambre! N’empêche que ce n’était pas une mauvaise personne, mais nous n’étions pas tristes de le voir partir (et je parle au nom de toute la chambre!).
Oui oui, notre auberge de jeunesse est dans le même building que l'ambassade du Congo!!
Puisque je voyageais avec British Airways, j’ai mis mon sac en soute puisque c’était inclus dans le prix du billet. J’ai vite regretté mon choix quand je l’ai attendu près de 30 minutes une fois rendues à Prague. Donc après avoir attendu mon bagage, attendu le bus, pris le bus, attendu le tram, pris le tram, marché jusqu’à l’auberge, il me restait moins d’une demi-heure à attendre Miss É qui prenait le train de Berlin. Je suis allée la chercher à la gare où je ne l’ai attendue que 10 minutes. Disons que le timing était bon! Après avoir posé tous nos trucs à l’auberge, nous avons exploré la ville à pied. En arrivant au centre sur la place de la vieille ville, la première chose que l’on remarque c’est le nombre incalculable de touristes qui envahissent la ville (nous y compris!). Et qui dit beaucoup de touristes, dit beaucoup de boutiques à saveur touristique et d’attrapes-touristes.

Un peu étonnées, nous avons vu beaucoup de poupées russes dans les magasins. Je ne pensais pas qu’il s’agissait d’une tradition tchèque, mais ont en trouvait vraiment partout, de toutes les grosseurs, les prix et même aux couleurs des équipes de hockey de la LNH, nous avons vite remarqué celle du Canadiens de Montréal, dont la plus grosse représentait Tomas Plekanec qui est d’ailleurs Tchèque. À l’auberge, on nous avait donné une carte de Prague issue de la collection  USE-IT, cette compagnie s’affaire à partager les secrets bien gardés des habitants de la ville afin de permettre aux voyageurs d’avoir une expérience plus authentique et d’éviter les pièges à touristes. C’est donc en consultant la carte que nous nous sommes rendu compte que les poupées russes étaient vraiment seulement d’origine russe et n’avaient rien à voir avec la culture tchèque. On recommandait aussi de ne pas encourager les commerçants qui vendaient ces poupées qui ne font que rappeler aux Tchèques les années d’occupation soviétique et de communisme.

 Nous avons ensuite réussi à traverser le pont Charles en nous frayant un chemin entre les touristes et les artistes et artisans qui essayent de vendre leurs produits, beau temps mauvais temps, été comme hiver. Une fois de l’autre côté, nous étions affamées, comme nous étions dans un endroit excessivement touristiques, nous avons tenté d’éviter les restaurants pièges à touristes. Nous avons finalement trouvé un resto qui semblait bien, au bord de la rivière et le nec plus ultra, qui présentait le match de hockey local ne mettant en vedette nul autre que Jaromir Jagr et Tomas Plekanec (qui sont retournés jouer en Europe afin de garder la forme pendant le lock-out de la LNH). Nous avions décidé de nous initier à la cuisine tchèque, mais une fois les plats reçus et surtout après avoir goûté au vin, nous nous sommes vraiment rendu compte que nous étions dans un resto attrape-touriste. Le vin était infect, la nourriture très ordinaire et les serveurs avaient plus d’intérêt envers le match que de donner un bon service, on aurait pu se croire à Montréal!

Le but des cartes USE-IT est de faire découvrir aux jeunes voyageurs les endroits que les jeunes Praguois fréquentent et ainsi sortir du sentier touristique habituel. Nous y avons donc découvert que bizarrement, les jeunes Praguois sont des adeptes de thé et de shisha, et cela nous convenait vraiment mieux comme soirée que d’aller participer à un beer tour!! Le premier soir nous avons donc été dans un salon de thé situé dans une ancienne tour d’eau, le Čajovna ve věži. C’était vraiment très zen comme ambiance, il fallait enlever nos souliers et nous étions assises sur des petits coussins sur le sol. Malheureusement, pas de shisha ici!

Le deuxième soir, nous nous sommes reprises et nous avons demandé à la réception une suggestion de salon de thé et de shisha. Miracle, il y en avait un à trois coins de rue de l’auberge le Siva! Après avoir consulté le menu en tchèque pendant 15 bonnes minutes, nous avons jeté l’éponge et sommes allées demander le menu en anglais et par chance, parce que ce que nous pensions qui ressemblait un peu à la version anglaise de pomme grenade (pomegranate) était en fait à la l’orange (pomeranč)! Nous avons finalement opté pour un arôme de raison et un thé Oolong, comme la veille, parce que c’est bon du Oolong, tout simplement!

Au début, nous pensions peut-être aller une journée à Český Krumlov, mais nous avons vite réalisé que nous avions que deux journées complètes à Prague en soi, donc cette option était à éliminer. Question d’avoir un meilleur aperçu de la ville que la veille (en plus, il faisait beaucoup plus beau!), nous avons perpétrer une de mes traditions de voyage en Europe et nous avons effectué la visite guide à pied de la ville avec l’équipe de Sandeman’s New Europe. J’en étais à une septième visite en autant de villes et je suis une cliente entièrement satisfaite encore une fois! Je trouve que ces visites sont souvent bien plus intéressantes que simplement se promener dans la ville, sans cela, je ne saurais pas comment lire l’heure sur l’horloge astronomique de l’Hôtel de Ville ni que nous nous sommes fait avoir à notre restaurant de hockey, car le prix moyen d’un repas à Prague se situe sous la barre des 200 couronnes. Ah oui? Oups!

Après avoir parcouru la ville de gauche à droite et de bas en haut pendant plus de trois heures, je peux affirme que quand on a essayé de nous vendre la visite du château qui commençait dans 30 minutes, nous n’avions juste pas la force, et puis, fallait bien avoir une activité de lendemain. Parmi les autres tours offerts, un que nous aurions aimé faire si nous avions eu plus de temps (car il n’est pas offert tous les jours), c’est celui à Kutná Hora où se trouve le célèbre ossuaire de Seldec. Je pense que cela aurait été très intéressant à visiter, mais bon mauvais timing. Une prochaine fois peut-être?
Photo: New Prague
Donc, nous avons dédié notre dernière journée entière à la visite du château. Comme il s’agit du plus grand complexe de châteaux au monde, c’est très facile de s’y perdre, mais c’est à faire. Et tout le monde le fait, si nous pensions avoir vu des touristes dans le centre historique, le château ne fait pas exception. Il y avait foule au château quand nous sommes arrivées, car c’était le changement de la garde, que nous avons finalement vu de loin pour nous dégager de la foule. Si nous avons décidé de ne pas visiter l’intérieur, l’extérieur en valait quand même la peine, simplement pour avoir une vue panoramique de Prague.

Et une vue sur la tour de la télé qui a obtenu la deuxième position au palmarès des structures les plus laides au monde, car oui franchement des statues de bébés qui montent sur une tour, ce n’est pas nécessairement joli!

Dans un autre ordre d’idée, on trouve aussi bien caché au bas du château un mur en hommage à John Lennon qui change perpétuellement. Il avait été conçu à l’époque en guise de contestation du régime communiste.

En après-midi, il nous restait un objectif à accomplir : aller au World Press Photo. L’exposition de ce concours de photo se tient tous les ans et retrace les moments marquants de l’année. Montréal accueille généralement cette exposition au cours du mois de septembre. J’étais triste à l’idée de la manquer une année de plus. En visitant le site web de l’expo pour voir si j’avais la possibilité de la voir à Londres, j’ai remarqué qu’elle allait ouvrir quelque jours avant notre arrivée à Prague, quelle coïncidence! De plus, pas que je suis radine, mais j’ai bien apprécié payer 100 couronnes (5$) au lieu de 12$ pour l’entrée! Mais bon, disons que ce n’est pas l’activité la plus joyeuse de l’année, car ce sont rarement les bonnes nouvelles qui font la une…
Photo:  2012, World Press Photo of the Year, Samuel Aranda 
En sortant de l’expo, nous avons croisé un petit marché où nous avons trouvé deux trucs pour remonter le moral : du marzipan pour Miss É et des Smarties pour moi. Mais c’était la première fois de ma vie que je voyais que les Smarties avaient un autre nom!!! J’ai même demandé au gars à l’auberge comment prononcer le mot, parce que je trouvais vraiment que ça sortait de l’ordinaire.

Prague, c'est aussi une des villes où l'on trouve le plus grand nombre de sculptures publiques. Beaucoup sont commémoratives, d'autres sont plus éclectique comme celle-ci qui se trouve dans la cours du musée Kafka:

Pour toutes les autres photos de Prague, l’album est sur Flickr ici.

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