Voilà, j’en suis à la dernière escale européenne de mon
périple. Après avoir fait un petit sondage sur Facebook, il semblerait que je
ne pouvais pas partir d’Europe sans avoir mis les pieds à Prague. J’ai donc
cédé à la pression et j’ai décidé d’aller à Prague. Je n’avais pas vraiment
envie d’y aller seule. Miss Kiwi et Miss ATO m’avaient déjà fait part de leur
désir de visiter la capitale de la République tchèque, mais malheureusement ni
l’une ni l’autre n’était disponible aux mêmes dates que moi! Miss É qui partait
pour Berlin m’avait demandé quelques suggestions de ville à visiter en
Allemagne, car elle voulait voir un peu de pays. Je lui ai donc proposé de
venir à Prague avec moi puisque cela coïncidait parfaitement avec mes dates. Elle
ne s’est pas fait torde un bras et nous avons acheté nos billets, moi d’avion
et elle de train.
Encore une fois, j’ai réussi à dénicher une petite auberge
de jeunesse sur HostelWorld, le Art Hole Hostel. Le personnel super courtois et
toujours prêt à donner des suggestions pour éviter les pièges touristiques, la
déco éclectique et harmonieuse à la fois et le tout bien situé près du centre
et des transports. Bref, dans la tradition des autres auberges visitées en
Pologne et en Hongrie. Séjour presque parfait si cela n’avait été de
l’Australien ronfleur à la puissance 10, mais il n’y a tellement aucun moyen de
prédire qui se trouvera dans notre chambre! N’empêche que ce n’était pas une
mauvaise personne, mais nous n’étions pas tristes de le voir partir (et je
parle au nom de toute la chambre!).
Oui oui, notre auberge de jeunesse est dans le même building que l'ambassade du Congo!! |
Puisque je voyageais avec British Airways, j’ai mis mon sac
en soute puisque c’était inclus dans le prix du billet. J’ai vite regretté mon
choix quand je l’ai attendu près de 30 minutes une fois rendues à Prague.
Donc après avoir attendu mon bagage, attendu le bus, pris le bus, attendu le
tram, pris le tram, marché jusqu’à l’auberge, il me restait moins d’une
demi-heure à attendre Miss É qui prenait le train de Berlin. Je suis allée la
chercher à la gare où je ne l’ai attendue que 10 minutes. Disons que le timing était bon! Après avoir posé tous
nos trucs à l’auberge, nous avons exploré la ville à pied. En arrivant au
centre sur la place de la vieille ville, la première chose que l’on remarque
c’est le nombre incalculable de touristes qui envahissent la ville (nous y
compris!). Et qui dit beaucoup de touristes, dit beaucoup de boutiques à saveur
touristique et d’attrapes-touristes.
Un peu étonnées, nous avons vu beaucoup de poupées russes
dans les magasins. Je ne pensais pas qu’il s’agissait d’une tradition tchèque,
mais ont en trouvait vraiment partout, de toutes les grosseurs, les prix et
même aux couleurs des équipes de hockey de la LNH, nous avons vite remarqué
celle du Canadiens de Montréal, dont la plus grosse représentait Tomas Plekanec
qui est d’ailleurs Tchèque. À l’auberge, on nous avait donné une carte de
Prague issue de la collection
USE-IT, cette compagnie s’affaire à partager les
secrets bien gardés des habitants de la ville afin de permettre aux voyageurs d’avoir
une expérience plus authentique et d’éviter les pièges à touristes. C’est donc
en consultant la carte que nous nous sommes rendu compte que les poupées russes
étaient vraiment seulement d’origine russe et n’avaient rien à voir avec la
culture tchèque. On recommandait aussi de ne pas encourager les commerçants qui
vendaient ces poupées qui ne font que rappeler aux Tchèques les années
d’occupation soviétique et de communisme.
Le but des cartes USE-IT est de faire découvrir aux jeunes voyageurs les
endroits que les jeunes Praguois fréquentent et ainsi sortir du sentier
touristique habituel. Nous y avons donc découvert que bizarrement, les jeunes
Praguois sont des adeptes de thé et de shisha, et cela nous convenait vraiment
mieux comme soirée que d’aller participer à un beer tour!! Le premier soir nous avons donc été dans un salon de
thé situé dans une ancienne tour d’eau, le Čajovna ve věži. C’était vraiment
très zen comme ambiance, il fallait enlever nos souliers et nous étions assises
sur des petits coussins sur le sol. Malheureusement, pas de shisha ici!
Le deuxième soir, nous nous sommes reprises et nous avons
demandé à la réception une suggestion de salon de thé et de shisha. Miracle, il
y en avait un à trois coins de rue de l’auberge le Siva! Après avoir consulté
le menu en tchèque pendant 15 bonnes minutes, nous avons jeté l’éponge et
sommes allées demander le menu en anglais et par chance, parce que ce que nous
pensions qui ressemblait un peu à la version anglaise de pomme grenade
(pomegranate) était en fait à la l’orange (pomeranč)! Nous avons finalement
opté pour un arôme de raison et un thé Oolong, comme la veille, parce que c’est
bon du Oolong, tout simplement!
Au début, nous pensions peut-être aller une journée à Český
Krumlov, mais nous avons vite réalisé que nous avions que deux journées
complètes à Prague en soi, donc cette option était à éliminer. Question d’avoir
un meilleur aperçu de la ville que la veille (en plus, il faisait beaucoup plus
beau!), nous avons perpétrer une de mes traditions de voyage en Europe et nous
avons effectué la visite guide à pied de la ville avec l’équipe de Sandeman’s
New Europe. J’en étais à une septième visite en autant de villes et je
suis une cliente entièrement satisfaite encore une fois! Je trouve que ces
visites sont souvent bien plus intéressantes que simplement se promener dans la
ville, sans cela, je ne saurais pas comment lire l’heure sur l’horloge
astronomique de l’Hôtel de Ville ni que nous nous sommes fait avoir à notre
restaurant de hockey, car le prix moyen d’un repas à Prague se situe sous la
barre des 200 couronnes. Ah oui? Oups!
Après avoir parcouru la ville de gauche à droite et de bas
en haut pendant plus de trois heures, je peux affirme que quand on a essayé de
nous vendre la visite du château qui commençait dans 30 minutes, nous n’avions
juste pas la force, et puis, fallait bien avoir une activité de lendemain. Parmi
les autres tours offerts, un que nous aurions aimé faire si nous avions eu plus
de temps (car il n’est pas offert tous les jours), c’est celui à Kutná
Hora où se trouve le célèbre ossuaire de Seldec. Je pense que cela
aurait été très intéressant à visiter, mais bon mauvais timing. Une prochaine fois peut-être?
Photo: New Prague |
Donc, nous avons dédié notre dernière journée entière à la
visite du château. Comme il s’agit du plus grand complexe de châteaux au monde,
c’est très facile de s’y perdre, mais c’est à faire. Et tout le monde le fait,
si nous pensions avoir vu des touristes dans le centre historique, le château
ne fait pas exception. Il y avait foule au château quand nous sommes arrivées,
car c’était le changement de la garde, que nous avons finalement vu de loin
pour nous dégager de la foule. Si nous avons décidé de ne pas visiter
l’intérieur, l’extérieur en valait quand même la peine, simplement pour avoir
une vue panoramique de Prague.
Et une vue sur la tour de la télé qui a obtenu la deuxième
position au palmarès des structures les plus laides au monde, car oui
franchement des statues de bébés qui montent sur une tour, ce n’est pas
nécessairement joli!
Dans un autre ordre d’idée, on trouve aussi bien caché au
bas du château un mur en hommage à John Lennon qui change perpétuellement. Il
avait été conçu à l’époque en guise de contestation du régime communiste.
En après-midi, il nous restait un objectif à
accomplir : aller au World
Press Photo. L’exposition de ce concours de photo se tient tous les ans
et retrace les moments marquants de l’année. Montréal accueille généralement
cette exposition au cours du mois de septembre. J’étais triste à l’idée de la
manquer une année de plus. En visitant le site web de l’expo pour voir si
j’avais la possibilité de la voir à Londres, j’ai remarqué qu’elle allait
ouvrir quelque jours avant notre arrivée à Prague, quelle coïncidence! De plus,
pas que je suis radine, mais j’ai bien apprécié payer 100 couronnes (5$) au
lieu de 12$ pour l’entrée! Mais bon, disons que ce n’est pas l’activité la plus
joyeuse de l’année, car ce sont rarement les bonnes nouvelles qui font la une…
Photo: 2012, World Press Photo of the Year, Samuel Aranda |
En sortant de l’expo, nous avons croisé un petit marché où
nous avons trouvé deux trucs pour remonter le moral : du marzipan pour
Miss É et des Smarties pour moi. Mais c’était la première fois de ma vie que je
voyais que les Smarties avaient un autre nom!!! J’ai même demandé au gars à
l’auberge comment prononcer le mot, parce que je trouvais vraiment que ça
sortait de l’ordinaire.
Pour toutes les autres photos de Prague, l’album est sur
Flickr ici.
Super intéressant!
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