mercredi 15 février 2012

¡Olé!

Non non, malheureusement pour moi je ne suis pas allée en Espagne dernièrement. Du moins, pas en quittant Londres. Dimanche dernier, Miss ATO et moi sommes allées avoir un spectacle de flamenco au Sadler's Wells Theatre dans le cadre de leur festival du flamenco. Le Sadler's Wells est une salle de spectacle dédiée à la danse et en février, on offrait deux semaines de programmation où le flamenco était à l'honneur.

Question d'avoir un aperçu d'à peu près tout, nous avons choisi d'aller voir le gala de flamenco qui mettait en vedettes trois danseuses: Carmen CortésRafaela Carrasco et Olga Pericet. La première est une grande danseuse dont la réputation n'est plus à faire (quand on s'y connaît dans le domaine, bien sûr), tandis que les deux autres sont les nouvelles stars de la jeune génération.

Je dis trois danseuses, mais en flamenco, la danseuse ne vient jamais seule. Il y a toute une équipe avec elle de danseurs accompagnateurs (masculins dans ce cas), de musiciens et de chanteurs qui se lamentent tellement bien qu'on ne comprend pas tous les mots de la chanson.

J'ai toujours aimé les robes de flamenco, peut-être parce qu'elles font un peu princesses avec tout ce froufrou. Mais bon, en plus de l'esthétisme, la robe fait partie intégrante de la danse. Il beaucoup de jeu de pied pour faire tourner la traîne ou la remonter pour voir les pas de danse. Moi je vous garantis qu'avec une telle robe, la seule chose que je pourrais faire c'est m'enfarger dedans et tomber en pleine face. La gestion de la robe en flamenco, c'est un art à part entier.
Rafaela Carrasco 
J'avais déjà assisté à des spectacles de flamenco lors de mes passages à Barcelone, mais jamais de ce calibre. Si Carmen Cortés était la plus expérimentée du groupe, elle n'a pas été ma préférée, car il n'y pas que l'expérience dans la vie. J'ai vraiment eu un coup de foudre pour Rafaela Carrasco. Lors de son premier numéro, elle a fait une chorégraphie totalement sans frapper des pieds. On l'entendait glisser les pieds seulement, question de mettre l'emphase sur les mouvements du haut du corps. Tout à fait sublime.

J'ai aussi apprécié chez elle le modernisme dans ces numéros, si elle a revêtu un costume traditionnel pour le premier numéro (voir photo ci-dessus), le deuxième était très contemporain (photo ci-dessous). Bon, on remplace les froufrous par les franges, question de garder l'élément de mouvement dans le costume. Fait à noter pour ce numéro, le musicien qui l'accompagne est violoncelliste, ce qui fait aussi très changement de la guitare traditionnelle.
Rafaela Carrasco 
Malgré que nous étions en plein coeur de Londres, disons que ce dimanche soir au Sadler's Wells on se sentait plutôt en Espagne. Non seulement à cause de la thématique du spectacle, mais aussi parce qu'il faisait très chaud dans la salle, ce qui était assez désagréable. Une chance que le spectacle ne durait qu'une heure et demie et qu'il n'y avait pas d'entracte, je ne suis pas certaine que j'aurais pu endurer une telle chaleur plus longtemps au balcon. Comme on dit, la chaleur monte! Je dois avouer que la foule était aussi peuplée de beaucoup d'Espagnols, on entendait très peu parler anglais avant le début du spectacle. Et afin d'être totalement immergées de culture espagnole, Miss ATO et moi avons découvert qu'à la fin d'un spectacle, nous seulement on applaudit avec les mains, mais aussi en tapant des pieds. Et quand on n'est pas habituée, ça surprend, parce qu'on dirait un train qui passe sous nos pieds!

Pour vous donner un bref aperçu du spectacle, voici la vidéo promotionnelle qui était offerte sur le site du Sadler's Wells, mais qui malheureusement ne montre pas les meilleurs moments, mais quand même!

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